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Pascale Malaterre, artiste et membre du conseil québéquois des arts médiatiques

 

J’ai été contactée par Emmanuelle Raynauld et Guillaume Coulombe, rencontrés tous deux au Studio XX, à Montréal, Un Centre d’artistes dont les mots clés sont « femmes et Nouvelles Technologies ». En ce moment, je fais partie au Studio XX du Comité de programmation. C’est une activité bénévole qui nourrit ma culture internationale du numérique.

Emmanuelle Raynauld, animatrice projet écho-Fab, et Guillaume Coulombe, responsable consultant, m’y invitent afin de concrétiser un vieux rêve : venir renifler la machine qui fait rêver (ils ont une de ces fameuses imprimantes 3D) ! jouer avec, et pondre des projets poétiques, fous, utiles, révolutionnaires et pertinents …

Ça tombe bien. Il y a 8 ans, la scénographe Catherine Bahuaud m’avait offert 3 objets rescapés du « Village des Valeurs » , pour me remercier de l’avoir hébergée. Au fur et à mesure du temps, je les ai intégré dans des sites web, des performances, installations Nouveaux Médias et vidéo … Je cherche à démultiplier ces précieux objets, après modélisation, grâce à la machine magique imprimante 3D.

Mon rêve serait de générer de l’argent pour Pol Pelletier, grande artiste féministe qui vient de refonder le Théâtre Expérimental des Femmes … Faire de ces 3 objets une installation poétique vendable par morceaux.

Qui suis-je ? Une artiste typiquement Montréalaise, catégorie Arts Médiatiques, nouvellement numériques : Quelque prix et nomination prestigieuse, des présentations dans des festivals internationaux, le tout subventionné par le gouvernement. Le Web, que je pratique depuis 1996, m’a fait tombé dans un bénévolat sans fin … Une installation vidéo féministe, diffusée sur le Web en 1997, m’ a valu un long procès victorieux contre des fascistes Européens qui m’avaient envoyé des menaces de mort. J’ai travaillé ces dernières années avec le groupe Artificiel, à faire des expériences de théâtre Numérique avec de la lutherie Numérique conçue et mise au point pour chaque action artistique ou performance. Et puis des performances de rue, avec ma toute dernière scéno interactive qui me ruine et me passionne …

J’arrive à l’Échofab, en bicyclette c’est sûr , armée d’un iphone, témoin de mes promenades autour de mes moi-mêmes, à travers ma muse , cette Montréal section quartiers d’immigrations, quartiers où j’ai grandi, arrivée du Maroc à l’âge de 6 puis 9 ans : je suis une Québécoise d’origine Québéco-catalano-occitano-berbéro française, avec un passeport canadien. Je montre à l’Équipe mes photos toutes fraîches du matin, prises en route avec mes prétentions de poète. Je rencontre alors Samir Bous, assistant et chargé de formation Web, qui me demande de portraitiser le lieu.

Rapidement, à l’Écholab, Emmanuelle trouve des solutions à mes questions, des voies de résolution aux questions que je soulève (je cherche des plastiques plus souples, ceux-là sont-ils de récup ?), Samir Bous m’aide à trouver des thèmes sur WordPress, je dois impérativement remettre ma bio en ligne et à jour. Urgence absolue.

La journée passe, des officiels curieux défilent, nous discutons, c’est passionnant, je repars à la fin de la journée avec 3 projets possibles (poétique, social, médical), en coopération, par ou pour plusieurs autres personnes d’ici et d’ailleurs : je promets de revenir jeudi prochain à 10 h a.m, si personne d’autre n’a besoin de ce temps-là. L’Étage au dessus de Échofab, c’est la ligue des droits et libertés. En début de journée , je m’étais trompée d’étage … mes yeux avaient alors rapidement embrassé les noms de Léa Roback et mes mains avaient caressé, presque touché des pamphlets conte le profilage racial. À bientôt Échofab, les personnes ne sont pas tous aussi généreuses que vous dans le galopant monde du numérique.

Pascale MALATERRE