J’avais pourtant bien noté les instructions pour m’y rendre, mais je me suis encore perdu. Cette fois c’est dans un immense parc commercial et industriel ou se cotoient Toshiba et des gitans que j’ai dù retrouver mon chemin pour atteindre le FabLab de Lille, situé au coeur d’un quartier industriel moderne ou le détaillant de sport Décathlon y possède ses agences créatives. Le premier lab de Lille a été fondé par Charles-Albert grâce à son investissement personnel. Doté de plusieurs imprimantes 3D (Ultimaker, Maker Bot), d’une découpeuse laser Epilog 30W, d’un petit atelier de soudure, d’outils traditionnels, il ouvre son lab au public en échange de la documentation de leurs projets. Et comme dans tous les labs que je visite, je constate que c’est un point important, mais délicat. Comment convaincre les utilisateurs de documenter leurs projets. C’est pourtant une condition importante puisqu’elle permet de démontrer aux autres la pertinence de ce type d’univers de création. Charles-Albert m’a accueilli avec plaisir et curiosité. Nous avons longuement discuté de la mise en place de workshops arduino et des réalités rencontrées dans les FabLabs autogérés, loin des facultés et lieux institutionnels.

Son lab se finance grâce a des projets de prototypage pour les ateliers de design des alentours qui profitent ainsi d’une installation hors de l’ordinaire. Les utilisateurs étudiants bénéficient d’un tarif réduit pour l’utilisation des diverses machines, mais sommes toute, utiliser une découpeuse laser à 1€ de la minute, c’est très bon marché! Selon Charles-Albert, un grand nombre de ses participants sont issus du graphisme et du design. Pour faire connaître son lab, il a participé a de nombreux évènements publics, mais comme dans le cas d’échoFab, il n’est pas toujours facile de passer outre la curiosité du public et de traduire celle-ci en visites. Considérant qu’il a tout fait lui-même, ce petit lab m’a impressionné par son organisation et son potentiel expérimental pour la ville de Lille qui est aux prises avec de grands défis économiques.

 

Il m’a aussi montré un petit vase imprimé sur sa Maker Bot avec un plastique PLA mou et j’ai tout de suite compris que cette matière novatrice pourrait être utilisée pour le projet de notre chère Pascale. Malheureusement un bogue de carte mémoire m’a fait perdre la plupart des photos qui auraient pu vous donner une bonne idée de l’endroit.